Avec l’essor du numérique devenu indispensable dans notre quotidien, les entreprises et collectivités sont de plus en plus nombreuses à s’intéresser aux enjeux de l’inclusion numérique.
Troubles visuels, dyslexie, gestes imprécis, daltonisme… Environ 1 internaute sur 3 rencontre des difficultés à utiliser internet de manière autonome, faute d’interfaces adaptées à leurs besoins.
Qu’est-ce que l’inclusion numérique ? Qui est concerné ? Quelles sont les solutions existantes pour faciliter l’usage du web à tous ? Décryptage.
Selon le guide AFNOR Spec « inclusion numérique » publié en février 2022, l’inclusion numérique « vise à ce que chaque personne, quelle que soit sa situation, ait les moyens (connexion, matériel, technologie, finances, formation…) d’utiliser pleinement le numérique dans les différents domaines de sa vie et ainsi participer pleinement à la société. Elle vise aussi à ce que les services numériques, publics ou privés, soient conçus, développés et maintenus, en fonction de toutes les situations de vie, et en priorité avec les personnes les plus éloignées des outils numériques. »
Quelques chiffres en France :
Lorsqu’un internaute arrive sur un site web, il doit naviguer sur une interface dont le design est le même pour tous les internautes qui consultent ce même site. Or, la majorité des sites web est inadaptée à certains troubles. Dans une recherche d’équité, chaque individu, quelles que soient ses spécificités, doit pouvoir naviguer de manière autonome sur un site internet adapté à ses besoins propres.
Par exemple, une personne dyslexique (ou ayant un trouble DYS) peut avoir de grandes difficultés à lire les textes sur un site web si la police d’écriture est mal choisie ou si l’interlignage est trop faible.
[ Vidéo BRUT] Témoignage d’une jeune femme dyslexique
Autre exemple : le daltonisme, un trouble de la vision affecte la perception des couleurs et touche environ 8% des hommes et 0,5% des femmes. Un site internet avec des images ou du texte bleu, vert ou rouge peut poser des problèmes de lecture aux personnes daltoniennes.
Au-delà des troubles ou des handicaps permanents, chaque individu peut être confronté à une situation de handicap temporaire au cours de sa vie. Quelques exemples :
– fracture du poignet rendant l’usage d’une souris difficile, voire impossible
– trouble de la vue suite à une intervention chirurgicale
– problèmes oculaires (presbytie, vision floue…)
– migraines avec aura visuelle (communément appelées migraines ophtalmiques)
Ces situations peuvent être rencontrées par tout individu et freiner, voire empêcher, l’utilisation d’un site internet ou intranet.
Enfin, selon l’INSEE, près de 17% de la population n’a pas accès à internet ou ne sait pas utiliser les outils numériques : on parle alors d’illectronisme, une autre forme d’exclusion numérique.
Dans une société où l’accès à internet est devenu indispensable dans notre quotidien, les enjeux de l’inclusion numérique sont énormes. Parmi eux, on peut citer :
Avoir un site internet ou intranet adapté aux besoins de tous est un engagement concret qui permet plus d’équité et d’autonomie.
Pour favoriser l’inclusion numérique sur leurs sites web et intranet, les organisations publiques ou privées peuvent par exemple :
Engager une démarche d’inclusion numérique est une action concrète envers l’équité et la lutte contre les discriminations. Elle permet à une organisation publique ou privée de s’adresser à un public plus large, de s’ouvrir à de nouvelles cibles et d’affirmer ses valeurs RSE en terme d’inclusion et diversité.
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